Women, Life, and Sexuality in the People’s Mojahedin of Iran (MEK)
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January 7, 2025l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI) et Femmes, Vie et Sexualité;
Le 8 mars a marqué la Journée Internationale des Femmes, une journée dédiée à honorer les femmes du monde entier pour leur résilience, leurs contributions et leur lutte continue pour l’égalité. La Journée Internationale des Femmes n’est pas seulement une célébration du progrès, mais aussi un rappel de la lutte constante pour l’égalité des sexes et les droits de l’homme. C’est une journée qui sert de pacte pour les droits des femmes, défendant la réalisation d’un idéal qui a longtemps été le pilier du progrès social.
Des foyers aux écoles, des usines aux universités, et au-delà, les femmes sont indéniablement au cœur du tissu social. Leurs contributions à la construction du futur de l’humanité ne peuvent être surestimées. L’Histoire a préservé les héritages des femmes qui ont initié des transformations majeures en politique, en science, dans les arts, et bien plus encore. Des scientifiques pionnières comme Marie Curie aux leaders comme Angela Merkel, les femmes ont façonné le cours de l’Histoire humaine. Et pourtant, malgré ces réalisations, les femmes du monde entier continuent de faire face à des abus systémiques et à l’exploitation dans divers secteurs de la société.
Ces abus, sous leurs nombreuses formes, constituent un problème mondial qui se manifeste dans des environnements allant d’Hollywood aux organisations humanitaires internationales. Des affaires notables comme celles impliquant Larry Nassar, l’ancien médecin de l’équipe américaine de gymnastique, ou le producteur hollywoodien infâme Harvey Weinstein, montrent la profondeur du problème. Ces histoires ne représentent qu’une fraction de la crise mondiale de la violence sexuelle et sexiste que les femmes affrontent. Des partis politiques aux organisations internationales, les abus sexuels et l’exploitation sont omniprésents, et si ce problème n’est pas abordé, il constituera un défi énorme pour l’avenir de l’humanité.
Dans ce contexte, nous nous tournons vers l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI), une organisation politique iranienne dirigée par Massoud et Maryam Rajavi. Que dit l’OMPI, une organisation qui prétend défendre les droits des femmes, sur le rôle des femmes au sein de ses rangs ? Qui sont les « femmes moudjahidines » que les Rajavi promeuvent comme modèles de leaders féminines pour l’Iran et le monde ? Que représentent ces femmes et quelle est la véritable situation qui régit leurs relations et leur vie émotionnelle ? Aujourd’hui, nous explorons l’intersection des femmes, de la vie et de la sexualité dans le cadre idéologique rigide de l’OMPI.
Examiner le traitement des femmes par l’OMPI :
L’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI) a été fondée dans les années 1965 en tant que groupe révolutionnaire marxiste-islamiste, visant à renverser le régime du Shah Mohammad Reza Pahlavi. Initialement, le groupe prétendait lutter pour les droits du peuple iranien, se concentrant particulièrement sur la libération des femmes. Cependant, à mesure que le groupe évoluait, ses politiques et pratiques concernant le genre et la sexualité se sont écartées de manière significative de ses promesses initiales.
Au cœur de l’idéologie de l’OMPI se trouve une forte dévotion à la direction—en particulier à Massoud et Maryam Rajavi. Le groupe est structuré autour d’un système autoritaire, où la loyauté envers la direction prime sur les attachements personnels, y compris les relations amoureuses. Avec le temps, l’OMPI a mis en place des politiques qui allaient profondément modifier le rôle des femmes au sein de l’organisation. L’une des pratiques les plus controversées au sein de l’OMPI est la séparation des couples. Les membres mariés étaient souvent contraints de se séparer, avec la conviction que les relations personnelles constituaient une distraction par rapport à l’objectif collectif de la révolution. Cela faisait partie de la vision idéologique plus large de créer une société « unifiée » où les désirs individuels étaient subordonnés à la cause.
Ce contrôle sévère des relations personnelles s’est étendu à la sexualité. L’expression sexuelle était strictement régulée et souvent réprimée. L’amour romantique—dans le sens traditionnel—n’était pas seulement découragé, mais condamné comme une distraction par rapport à la mission idéologique. L’OMPI a promu l’image de la « femme moudjahidine », qui était, en théorie, un modèle de sacrifice de soi et de pureté idéologique. Cette femme, érigée en symbole de résistance, était censée renoncer à ses propres désirs personnels et se consacrer entièrement aux objectifs de l’organisation.
L’impact psychologique et émotionnel :
Le fardeau émotionnel d’un tel environnement est immense. Pour les femmes de l’OMPI, la répression des liens émotionnels naturels et la renonciation forcée aux relations personnelles ont eu un lourd impact psychologique. La séparation forcée d’avec les membres de la famille et les partenaires a créé un environnement d’isolement et de tension psychologique. Alors que la direction promouvait un récit d’autonomisation et de ferveur révolutionnaire, de nombreux membres, en particulier les femmes, se sont retrouvées émotionnellement détachées, luttant contre la négation de leurs désirs humains fondamentaux.
De nombreux anciens membres de l’OMPI ont pris la parole au sujet du traumatisme qu’ils ont subi. Ils décrivent un environnement où la manipulation émotionnelle était omniprésente et où les libertés personnelles étaient sacrifiées pour le bien de l’organisation. Les femmes au sein de l’OMPI étaient souvent tenues de jouer des rôles qui, en apparence, les valorisaient, mais qui, au final, limitaient leur autonomie. Malgré les revendications de leadership féminin, les politiques de l’organisation, y compris la suppression des relations amoureuses, ont créé un récit erroné d’autonomisation des femmes.
En outre, le traitement de la sexualité des femmes par l’OMPI était particulièrement répressif. Les femmes étaient censées voir leur sexualité non pas comme une partie naturelle de leur identité, mais comme quelque chose à contrôler et à réguler pour le bien de la cause. De cette manière, l’OMPI imitait d’autres régimes autoritaires qui promouvaient une vision monolithique du genre—une vision qui valorisait les contributions des femmes à la cause révolutionnaire, mais limitait leur autonomie personnelle.
Genre, Pouvoir et Contrôle :
Les politiques de l’OMPI concernant le rôle des femmes au sein de l’organisation reflètent des problèmes plus larges de pouvoir, de contrôle et d’idéologie. Les femmes de l’OMPI étaient souvent idéalisées comme les « révolutionnaires parfaites », mais les règles de l’organisation clarifiaient que l’identité personnelle et les émotions passaient après la conformité idéologique. Cela ressemble à des dynamiques de type sectaire, où la liberté individuelle est écrasée au profit d’un groupe unifié et idéologiquement dirigé. La direction de l’OMPI présentait les femmes comme des icônes de la résistance, mais le traitement de ces dernières soulève des questions importantes sur l’authenticité de cette autonomisation.
Massoud et Maryam Rajavi n’étaient pas simplement des leaders politiques ; ils étaient vus comme les autorités ultimes, souvent sous une lumière messianique. Dans ce contexte, les femmes de l’OMPI n’étaient pas autorisées à explorer des relations romantiques personnelles ou à exprimer leur sexualité. Au lieu de cela, elles étaient conditionnées à voir leur dévouement aux Rajavi comme la plus haute forme d’amour et de loyauté. Cela déformait le concept même de l’amour, le transformant en un outil politique.
Conclusion :
En réfléchissant au traitement des femmes par l’OMPI, il est clair que les revendications de l’organisation concernant l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ne sont pas ancrées dans la réalité de son fonctionnement. Les femmes de l’OMPI sont soumises à des restrictions sévères concernant leur vie émotionnelle et sexuelle, leur principale valeur étant leur loyauté envers la cause. Malgré le récit d’autonomisation des femmes de l’OMPI, le coût émotionnel de ces politiques est immense. Les femmes sont conditionnées à voir leur identité uniquement en fonction de leur service à la direction et à la révolution, au détriment de leur bien-être personnel.
En cette Journée Internationale des Femmes, alors que nous honorons les progrès réalisés par les femmes à l’échelle mondiale, il est important de se rappeler que la lutte pour les droits des femmes est loin d’être terminée. Les femmes dans toutes les parties du monde, y compris au sein d’organisations comme l’OMPI, méritent le droit d’aimer, de vivre et de s’exprimer librement, sans les contraintes de l’idéologie et de l’exploitation. Tant que cela ne se produira pas, l’idéal de l’égalité des sexes restera une promesse non tenue pour trop de femmes.
Par, Javad FIROZMAND